Au temps de la "mort numérique", le deuil ne peut pas se passer du manque et de l'absence
L’emballement du 21ème siècle au sujet de la « mort de la mort » rencontre un obstacle majeur. Si je peux recréer visuellement mon défunt (hologramme) ou son « style » de communication (IA), comment puis-je admettre sa disparition totale et irréversible ? La douleur de l’absence subite et la place laissée vide par nos morts peuvent-elles être comblées par un avatar et pendant combien de temps ? Face à la demande des endeuillés, stimulés par les partisans des technosciences et par les amateurs de phénomènes spectaculaires, de nombreuses entreprises s’engouffrant dans un nouveau commerce : recréer les morts. Comment les psychologues et psychanalystes réagissent-ils à la supplique des endeuillés en détresse ? Que transmettre à notre société de cette possibilité de conserver des relations artificielles avec les proches disparus ?
Invitée : Marie-Frédérique BACQUÉ est psychologue et psychanalyste. Professeure de psychopathologie clinique à l’université de Strasbourg. Directrice du CIEM (Centre International des Études sur la Mort), elle est rédactrice en chef d’Études sur la Mort dont le N°157 traitait de « L’éternité numérique » en 2022.
Pour en savoir plus :
https://sulisom.unistra.fr/2024/02/19/conference-debat-en-ligne-au-temp…
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