Les effets physiques de l'idée de mort - Autour de la pensée de Marcel Mauss
En 1924 Marcel Mauss, alors président de la Société de psychologie, prononce une conférence “Effets physiques chez l’individu de l’idée de mort suggérée par la collectivité (Australie, Nouvelle-Zélande)”. Il y soumet aux psychologues des cas tirés de la littérature médicale sur les sociétés coloniales, pour faire avancer la coopération interdisciplinaire entre médecine et sociologie sur le complexe biopsychosocial (ou “l’homme total”). Mauss critique sévèrement l’usage par les médecins des modèles animaux pour analyser le rapport entre sociétés humaines et individus physiologiques. Les médecins le jugèrent trop sociologue, Ignace Meyerson l’incita à abandonner la sociologie pour l’histoire. C’est en sciences sociales qu’il put fonder une anthropologie de la corporéité sociale et une histoire sociale de la notion de personne. Reprendre ce texte aujourd’hui permet d’avancer de nouvelles hypothèses sur les contextes historiques d’apparition de certains troubles psychiques, en termes de régulation sociale (socialisation morale) et en termes d’intégration structurelle (développement des infrastructures de communication).
Ce wébinaire a lieu dans le cadre du séminaire Grands textes organisée par la Chaire Humanités et Santés du CNAM et par la chaire de philosophie à l'hôpital du GIHU Paris.
Informations et inscriptions :
https://chaire-philo.fr/calendrier/les-effets-physiques-de-lidee-de-mor…
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