Projet MORTEL

Celle-ci sera organisée en trois sessions :

Rupture, absence et silence en contexte de catastrophe

Une catastrophe, un événement violent et brutal, provoque des ruptures à plusieurs échelles. Parmi les séquelles à long-terme de cet évènement, nous nous pencherons plus précisément sur la thématique de l’absence (morts de proches, destruction de l’habitat, disparition de formes de paysages, …), ainsi que sur celle du silence (effets de choc émotionnel, émergence de tabou, …). Nous aborderons donc la façon dont les personnes survivantes affrontent cette absence et ce silence, tout en continuant leur vie dans l’après-catastrophe avec traumatisme individuel ou collectif. Comment font-elles face (ou non) à la disparition de leurs proches et/ou de leurs milieux de vie ? Quelles pratiques sociales et culturelles sont mises en oeuvre pour combler (ou non) cette absence, et faire (ou non) ce silence ? Quelles pratiques de « deuil » et de commémoration y sont associées ?

Pratiques professionnelles face à la frontière de la mort

Les professionnels de santé ou de sécurité (médecins, soignants, policiers, sapeurs-pompiers, médecins légistes, …) font face aux corps malades, blessés ou morts dans différents contextes (dans une situation de crise/catastrophe ou non). Ces corps se situent aux frontières entre la vie et la mort. Nous étudierons la façon dont ces professionnels travaillent avec ces corps (soigner les patients, identifier les victimes, traiter les cadavres, …). Comment opèrent-ils avec ces corps ? Quelles pratiques professionnelles sont mises en oeuvre face à la mort au quotidien ou en contexte de crise/catastrophe ? Et quels sont les effets physiques et/ou psychiques qui émergent lors de ces pratiques professionnelles ?

Humains / non-humains face à la mort et à la catastrophe

Les disaster studies se sont longtemps cantonnées à l’impact des catastrophes sur les humains et sur leur environnement en tant que milieux de vie. De récentes remises en question, notamment liées au droit environnemental, élargissent la focale sur ce qui doit être pris en compte comme « conséquences » d’une catastrophe, en allant au-delà de l’impact direct sur les humains. Nous appréhenderons les séquelles d’une catastrophe sur d’autres espèces vivantes que les humains, à différentes échelles (par exemple, les animaux, les végétaux, les microbes…). Nous interrogerons plus largement sur ce que la crise fait au rapport entre humains et non-humains, et examinerons aussi ce rapport au prisme de la mort.

Pour en savoir plus
https://framaforms.org/sites/default/files/forms/files/programme_des_jo…