Funérailles écologiques. Analyse anthropologique d'un nouveau rapport au corps, à la mort et à l'environnement

Soutenance de thèse en anthropologie de Manon MONCOQ.

Depuis plusieurs années, l'injonction environnementaliste a touché tous les secteurs d'activité, et le funéraire n’y a pas échappé. Dans ce contexte, de nombreuses actions se mettent en place, que ce soit par le gouvernement à travers la réflexion sur les modes de sépulture alternatifs, les collectivités territoriales via la création de cimetières naturels, ou encore par les professionnels du funéraire en proposant aux familles des cercueils en carton, des urnes biodégradables ou des capitons en coton. Ces évolutions semblent illustrer un changement progressif du rapport à la mort qu’entretiennent les vivants.

L’espace dédié aux morts se transforme et tend à s’inscrire davantage dans celui des vivants. Les familles s’orientent vers des funérailles respectueuses de l’environnement, souvent dans une perspective de retour à la nature et d’une conception renouvelée du corps mort, parfois considéré comme un « bien » à offrir à la nature. Ceci conduit à interroger la redéfinition récente de la valeur des restes humains.

Cette recherche s’inscrit dans une anthropologie croisant différents champs : pratiques funéraires contemporaines, représentations de la mort, rapport à l’environnement, économie, politique, techniques, croyances et place du corps en société. Elle s’appuie notamment sur l’analyse des discours de familles et de professionnels du funéraire afin de comprendre en quoi les funérailles écologiques peuvent influencer, au-delà du rapport à la mort et aux morts, l’organisation sociale plus largement.

Manon MONCOQ est membre de l'annuaire de la Plateforme.

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Soutenance de thèse
mercredi 17 décembre 2025 à 14h

En ligne et
Salle des Actes, salle 203
3 rue des Tanneurs
37 000 Tours

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